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Le terme "schizophrénie" vient du grec "skhizein" = fendre et "phrên" = esprit; il signifie littéralement "esprit fendu". La schizophrénie existe dans toutes les cultures du monde, probablement depuis plusieurs milliers d'années. Cependant, ce n'est que vers la fin du 19ième siècle qu'elle est reconnue scientifiquement comme une maladie bien définie et que des travaux sur son origine et son traitement ont été entrepris. Elle doit son nom au Suisse Eugen Bleuler, professeur de psychiatrie à Zurich de 1898 à 1927. En 1911, dans La démence précoce ou le groupe des schizophrénies, il récuse le terme de "démence précoce" d'Emil Kraepelin (psychiatre allemand considéré comme le fondateur de la psychiatrie scientifique moderne), et le remplace par celui de "schizophrénie" pour illustrer l’idée d’une fragmentation de l’esprit. B. Définition La Schizophrénie est une maladie psychiatrique pouvant survenir à l’adolescence (dans la plus part des cas de 15 à 35 ans). La schizophrénie appartient à la catégorie des « diagnostics des psychoses délirantes chroniques » elle s'accompagne d'une perte du contact avec la réalité, de délires ainsi que de modifications de la pensée, du langage et du comportement. Les patients sont souvent incapables de faire la distinction entre la réalité et leur propre perception des évènements. La schizophrénie est une maladie « hétérogène »; elle ne se déclare pas de la même manière chez tous les malades. Si les chercheurs en ont classifié les symptômes en trois dimensions, chaque personne atteinte conserve sa propre expérience de maladie. En 2011 elle a touché selon l’organisation mondiale de la santé (OMS), 24 millions d’individus à travers le monde (soit 1% de la population mondiale). Chaque année, une personne sur 10 000 développe cette pathologie. Elle touche plus fréquemment les hommes que les femmes (1,4 fois plus environ). C. Différents types de schizophrénies Il existe cinq types de Schizophrénie ou chacune se caractérise par des symptômes différents : La Schizophrénie paranoïde : se caractérise par des idées délirantes relativement stables qui peuvent s'accompagnées par des hallucinations. Les idées délirantes sont souvent des idées de persécution, mais elles peuvent prendre aussi d'autres formes par exemple la jalousie. La Schizophrénie désorganisée : L’activité mentale du patient s'exprime par des troubles de la pensée (arrêt brusque du discours), des troubles du langage, un déficit de la structure logique de la pensée, des troubles de la communication, une désharmonie du comportement et du mouvement. Des affects, des pensées et des comportements contradictoires peuvent s'exprimer au même moment. La Schizophrénie catatonique: la personne présente principalement des difficultés à se déplacer, résistance aux déplacements, mouvements excessifs et anormaux, et répète ce que les autres disent. La Schizophrénie indifférenciée: se caractérise par des délires, des hallucinations, des discours désorganisés, des comportements catatoniques ou encore par des symptômes négatifs comme un repli sur soi et une perte d'initiative, ils produisent donc un isolement. La Schizophrénie résiduelle: ne se manifeste pas par des symptômes positifs de la schizophrénie comme les délires, le malade à des formes moins sévères de la maladie ou ne dispose que des symptômes négatifs comme le retrait, l’indifférence et ne parle pas. III. Schizophrène dans le monde A. En France En France, plus de 600 000 personnes sont ainsi touchées par cette maladie. Malgré ce nombre important de patients, la schizophrénie reste mal connue, comme le note la confusion fréquente avec le dédoublement de personnalité. La maladie survient le plus souvent entre 15 et 35 ans. Bien que femmes et hommes soient affectés de façon égale, les femmes développent la schizophrénie plus tardivement que les hommes. L’espérance de vie des patients schizophrènes est de 10 ans inférieurs à celle de la population générale. Cela est dû au taux de suicide particulièrement élevé : 20% de la mortalité des suicides seraient associés à cette maladie mais aussi des causes médicales masquées derrière la maladie ; en particulier des risques cardio-vasculaires. La schizophrénie représente en France 20% des hospitalisations psychiatriques à temps complet et 1% des dépenses de santé. B. Dans le monde Ci-dessous une carte indiquant les zones les plus touchées par la maladie de la schizophrénie, les couleurs claires signifient les pays les moins touchés et a l’inverse les couleurs qui vont au plus foncés signifient que la maladie est plus répandu, on remarque alors que les pays pauvres sont les plus touchés. C. Les suicides en France La schizophrénie touche, inégalement selon les pays, 1% de la population mondial. En France on compte entre 8 000 et 10 000 nouveaux cas chaque année. De plus 17 % des Français connaissent un schizophrène dans leur entourage. Les personnes atteintes de schizophrénie sont plus fortement susceptibles de développer des addictions (50% environ) et de souffrir de problèmes sociaux (chômage de longue durée, pauvreté, absence de logement). De plus leur espérance de vie est diminuée d’environs 10 à 12 ans par rapport à l’espérance de vie moyenne car il y a un risque plus élevé de problème de santé et de suicide (environ 5%). L’âge des suicidés dans notre série était compris entre 21 et 56 ans avec une moyenne d’âge de 36 ans et une prédominance de la tranche d’âge des 30-39 ans (12 cas soit 32 %). IV. La prise en charge Pour faire face à la diversité des symptômes, les traitements s’organisent par des soins curatifs (notamment médicamenteux) destinés à enrayer les manifestations les plus fortes de la schizophrénie, à commencer par les hallucinations, et les soins d’accompagnement, pour épauler les malades dans cette épreuve au long cours. A. Hospitalisation Il existe plusieurs structures de soins qui accueillent les schizophrènes afin de favoriser une réadaptation et une réinsertion sociale, en voici 2 parmi les tous autres : Les centres médico-psychologiques (CMP) Les CMP coordonnent l’accueil et les soins : consultation, soins ambulatoires, visite à domicile, hospitalisation. Ils organisent également des actions de prévention et d’accueil familial thérapeutique. Les CMP sont le premier lieu de référence. Les centres de postcure : Assurer le prolongement des soins après une phase aiguë de maladie et des activités de soutien nécessaires à la réadaptation du patient et à son retour à une existence autonome. L’objectif est celui d’une réinsertion sociale et d’un retour à l’autonomie. B. Les traitements médicamenteux:   Il existe aujourd'hui des traitements qui améliorent considérablement la qualité de vie des patients et facilitent leur réinsertion socioprofessionnelle. Il est très important que les patients atteints de schizophrénie puissent en bénéficier. C. Les associations Il y a aussi des associations qui peuvent permettre d’écouter les schizophrènes ainsi que leurs familles parmi toute, nous allons vous présenter l’UNAFAM.  UNAFAM =Union Nationale des Amis et Familles de Malades Mentaux : Elle a pour mission d’accueillir, d’écouter, de soutenir, de conseiller, d’accompagner les proches des personnes souffrant de maladies psychiques. Entraide et information pour les amis et familles de malades psychiques. Elles peuvent être financé par les bénévoles. V. Conclusion La schizophrénie est une maladie peu et mal connu du grand public, souvent confondu avec le dédoublement de personnalité mais paradoxalement c’est une des maladies mentales la mieux connues et soigné dans notre société par les services de soins. Malgré les différents type de schizophrénies, la maladie est prise en charge a tous niveau par des établissements de soins et par des associations pouvant accompagner ces personnes atteintes de la maladie afin d’alléger leur quotidien. Ainsi des mesures prisent peuvent favoriser l’insertion sociale pour limiter l’isolement des schizophrènes. Ceci étant valable pour les pays développés, n’est pas le cas pour les pays en voie de développement.